1、法语文本Que faire ?Pour matriser la prvision, pour mieux assurer la prvention et la protection des populations, il convient de suivre les frmissements des appareils volcaniques - et cest le but de la surveillance instrumentale -, mais il faut aussi comprendre comment ils fonctionnent. Parviendrons-nous
2、un jour dire quune ruption est imminente, et quelles en seront les caractristiques ? Tous les problmes physiques ne sont pas rsolus car la mcanique des fluides diphass (magma et gaz en interaction) est complexe et chaotique. Aussi la connaissance des zones menaces est-elle fonde sur lanalyse histori
3、que des vnements passs et ltude des produits mis, ainsi que sur lobservation de certaines ruptions rcentes. La surveillance des volcans est assure par une srie de capteurs gophysiques (sismomtres, inclinomtres, magntomtres) qui dtectent les premiers dysfonctionnements sur la montagne Pele, le piton
4、de la Fournaise la Runion, la Soufrire en Guadeloupe ou lEtna. Pourra-t-on dterminer le type druption ? Les squelles des graves polmiques qui ont oppos les chercheurs lors de lruption de la Soufrire en Guadeloupe en 1976-1977 ne sont pas effaces. Le programme interdisciplinaire de recherche pour la
5、prvision et la surveillance des ruptions volcaniques (PIRPSEV) du CNRS oriente et finance de nouvelles recherches sur les volcans tandis que le BRGM sefforce de dfinir les scnarios ruptifs les plus probables pour dterminer les zones les plus menaces en calculant lintensit du risque. Dautres chercheu
6、rs essaient de comprendre comment les eaux circulent dans les diffrents types de volcans. Demeurent encore beaucoup dinterrogations scientifiques. Aux responsables, il revient de dcider ou non lvacuation ; une dcision politique qui nest pas toujours facile prendre !Mais la surveillance doit porter s
7、ur de nombreux appareils car un volcan qui dort nest pas obligatoirement un volcan mort. Certes, les priodes de repos peuvent tre diffrentes : cent vingt-trois ans pour le Saint-Helens, six cents ans pour le Chichon. La surveillance classique (sismologie, magntomtrie, gravimtrie, dformations de surf
8、ace, analyses de gaz) est onreuse : elle est donc limite aux appareils actifs. Certains volcans, assoupis ( ?), peuvent se manifester par des manations gazeuses carboniques dans les lacs de cratre. Cest probablement le cas du cratre Nyos, au Cameroun. En 1984-1986, 1 700 personnes et de nombreux ani
9、maux sont morts cause dmanations de gaz carbonique. Lexplication du phnomne de libration du gaz est encore inconnue : sismes, boulement de berge, refroidissement des eaux, remonte deaux charges en dioxyde de carbone, on ne sait.La mesure des potentiels lectriques spontans (PS) crs par lactivit hydro
10、thermale des volcans est peu coteuse. Le fluide circulant dans un milieu poreux cre entre lamont et laval une diffrence de potentiel due au frottement du fluide sur les parois du conduit. Ce procd PS parat simple puisquil suffit de deux lectrodes impolarisables classiques, dun cble de liaison et dun
11、 voltmtre. De telles expriences ont t menes sur lEtna o ce paramtre est mesur en permanence en plusieurs stations, les rsultats tant tltransmis par satellite grce une balise Argos. Des cartes danomalies de PS sont ralisables pour peu que le nombre de points de mesures soit suffisant. Certes, cette m
12、thode ne rsout pas tout mais elle a sa place ct des autres techniques de la gophysique.Comment se prmunir contre les panaches ruptifs cendreux ? La rponse nest pas simple car les radars embarqus sur les aronefs ne savent pas diffrencier les nuages deau des nuages de cendres. Lorganisation mtorologiq
13、ue mondiale a dcrt en 1998 une veille volcanique internationale des routes ariennes et a cr neuf centres de surveillance des dplacements des panaches ruptifs. La prcision des mesures, effectues partir des satellites artificiels, ne parat pas suffisante, et il nest pas vident que les engins survolent
14、 le secteur au moment opportun. Quant lalerte directe par le pilote, elle nest possible que lorsque celui-ci est dj dans le panache ! carte de lala volcanique et celle des enjeux, la synthse fournissant une carte des risques (fig. 3). Le Cotopaxi est lun des volcans de la Ceinture de feu du Pacifiqu
15、e. Il est situ 60 km au sud de Quito et a caus deux catastrophes, en 1742 et 1877, lies aux lahars de boue dvalant le cours des rios. Un zonage des secteurs pouvant tre touchs par des coules de lave visqueuse ou par des lahars a t ralis (seule la carte de la partie mridionale du volcan est ici repro
16、duite). La carte de lala est examiner conjointement avec la carte de la distribution de la population, trs fortement concentre autour de la ville de Latacunga ; lintgration de ces deux cartes aboutit une carte du risque. Cette cartographie objective des risques a t complte par des enqutes dopinion d
17、estines connatre la manire dont les populations vivaient limminence dune ruption et les comportements qui pourraient tre adopts en cas druption ou de lahar. De ces analyses, il est possible dtablir la vulnrabilit des populations (fonde galement sur des enqutes de perception du risque) et de prparer
18、les mesures de protection et dvacuation en tenant compte des structures sanitaires existantes. Cet exemple montre lintrt de coupler les recherches dans le domaine de la gologie, de la gographie physique, mais aussi dans le domaine de la perception du risque par les socits humaines ! La modlisation e
19、n vulcanologie est-elle possible ? Des essais ont t raliss pour tenter de mieux dominer lcoulement des produits issus de lruption selon la configuration du terrain, la nature des produits projets, etc. Il reste beaucoup faire, et lexemple du mont Saint-Helens incite la modestie.Et dans les zones de
20、volcans assoupis ? Ne peut-il y avoir, comme au Cameroun en 1984-1986 (cratre Nyos), des ruptions gazeuses carboniques dans les lacs de cratre ? Si lorigine volcanique du gaz qui a tu au Cameroun 1 700 personnes, sans compter le btail, est avre, lexplication du phnomne de libration du gaz nest pas c
21、laire : sisme, boulement de berge, refroidissement des eaux, remonte en surface des eaux profondes ayant pig le gaz carbonique pour cause de changement de pression ? Le lac Pavin, en Auvergne, ne prsente pas de teneurs suffisantes en dioxyde de carbone pour prsenter un risque analogue.Les risques si
22、smiquesLanalyse des lieux touchs par des sismes dtermine les zones o lala sismique est fort, mais lanalyse du nombre des victimes permet de toucher du doigt la vulnrabilit qui dpend de la densit locale de la population et des biens exposs. Lala prend en compte la priodicit, la localisation, la profo
23、ndeur de la source, le type de mouvement et lnergie dveloppe, tandis que la vulnrabilit rsulte de lapprciation de la qualit des fondations des btiments et de leur nombre, du mode de construction, des matriaux utiliss, des amnagements intrieurs.Quelques vnementsparoxysmaux,remarquables ou rcents(Les
24、valeurs des magnitudes donnes correspondent gnralement Ms, magnitude des ondes de surface de Rayleigh corriges par la distance picentrale et la profondeur du sisme. On peut aussi trouver Mw, lamagnitude dnergie ou de Kanamori relie au moment sismique, ou encore Ml7 magnitude locale.)Les zones sismiq
25、ues les plus vulnrables sont localises aux frontires des plaques tectoniques, dans les zones de subduction (plancher ocanique passant sous une plaque) ou dobduction (plaque drivante passant au-dessus du craton), de rapprochement de plaques, ou sur danciens accidents tectoniques coulissant ou rejouan
26、t sous leffet de contraintes actuelles. Les secousses sont provoques par des ruptures de faille entre 10 et 15 km de profondeur (Euro-Mditerrane et Californie) ou de plus grandes profondeurs. Dans une zone de subduction, le foyer peut tre localis par 150 km de profondeur (cas des sismes du Japon). M
27、ais il existe des sismes intraplaques comme le plus catastrophique jamais enregistr, celui de Tangshan (1976) en Chine. Les records de magnitude dnergie (Mw) ont t enregistrs au Chili et enAlaska avec des valeurs de 9,5. Les caractristiques des sols et des constructions ainsi que lnergie des sismes
28、interfrent amplifiant ou minimisant les dgts.Comparativement ces grands vnements majeurs, la France est habituellement considre comme un pays peu sismique. Des secousses ont pourtant t enregistres dans les Alpes-Maritimes et en Ligurie proche (1887), en Provence (1909), dans les Pyrnes (1967), en Al
29、sace, dans les Antilles (sismes destructeurs de 1839 en Martinique, de 1853 (3 000 morts) et de 1897, en Guadeloupe). Certes, le risque, compar celui des rgions comme la Grce ou lItalie, la Californie ou le Japon, est beaucoup plus faible ; 6 000 communes sont cependant concernes. Il convient donc d
30、e relativiser mais en sachant raison garder et en demeurant vigilant : lala est modr mais le risque est majeur ! En France, un sisme de magnitude 6 nest pas impossible lchelle plurisculaire, et comme on ne sait prdire, il convient de dfinir le mieux possible les zones de fort ala sismique, dapplique
31、r les mesures prventives les plus efficaces et de prvoir une organisation oprationnelle des secours : les quipes franaises de secours aux victimes ensevelies ont fait la preuve de leur rapidit dintervention et de leur efficacit - et de celle de leurs chiens - en un certain nombre de points du globe. Il reste dterminer si les surcots la construction sont justifis dans des territoires o la probabilit de survenance dun vnement catastrophique est faible par rapport la dure de ldifice.Quelques exemples : La Mditerrane est indniablement une zone s
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